JUDAISME ANGOUMOIS


La présence juive en Charente est attestée depuis des temps très reculés. 
En effet, selon la revue Histoire magazine (N° 18, juillet 1981) on a découvert à Salignac près de Cognac une lampe à huile en terre cuite ornée d'une menorah datant du 3è siècle après J.C. 
Au 12ème siècle, (siècle des croisades), il existait plusieurs communautés juives dans la région, notamment à Pons, ville aujourd'hui située en Charente maritime. 
Ces communautés furent victimes de cruelles exactions (meurtres, spoliations, etc...) et bénéficièrent un temps de la protection du pape Grégoire IX. (Bulle du 09 septembre 1236 adressée aux évêques de Bordeaux, Saintes, Angoulême et Poitiers). Dans le village de La Faye, le lieu-dit « La Tâchonnerie » tire vraisemblablement son nom de ses ouvriers juifs qui travaillaient à la tâche. Au 16è siècle, des juifs portugais, chassés par l'Inquisition ont fait souche à Coganc où ils développèrent de florissants commerces. 
A Angoulême, on trouve trace d'une communauté depuis le XIXè siècle. 
Une rue du centre ville ancien s'appelait « rue de la juiverie » aujourd'hui rebaptisée « rue Audour ». C'est dans une impasse de cette rue que se trouvait la synagogue aujourd'hui disparue. L'exode de1940 a contribué à grossir (très provisoirement) cette Communauté.
En effet, de nombreux lorrains, juifs et non juifs avaient trouvé refuge en Charente; c'est d'ailleurs ce qui explique le nombre important de juifs charentais déportés, soit 1880 dont 389 à partir d'Angoulême. 
Aujourd'hui, la Communauté ne compte que quelques dizaines de membres, mais souhaite affirmer sa présence, notamment par une représentation auprès des instances officielles. 
En ce qui concerne la pratique religieuse, lors des fêtes principales, les membres se tournent vers les Communautés voisines plus structurées de leur choix (Bordeaux, Limoges, Périgueux, La Rochelle